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Teriya Bugu ou 40 ans de développement

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Teriya Bugu, au cœur du Mali, est situé en brousse sur les berges du fleuve Bani, un affluent du grand fleuve Niger. Ici un village de 500 habitants vit de l’agriculture, de la pêche et de l’accueil touristique, grâce notamment à un hôtel « éco solidaire ». Un pari ambitieux mais réussi, né dans les années 1960 de l’amitié entre un pêcheur Somono: Lamine Samaké et un père blanc : Bernard Verspieren.

Je rencontre le fondateur de la Case de l’amitié en 1986, ma première visite au Mali.

Bernard Verspieren est un père blanc qui est arrivé en Afrique comme missionnaire au début des années cinquante. Grâce à sa formation d’ingénieur agronome et poussé par l’appel du pape Jean XXIII il se met au service du développement dès les années soixante, au pire moment de la tragédie de la sécheresse du Sahel.

Pour lutter contre la désertification, il emploie les moyens les plus modernes : forages, énergie solaire, énergie éolienne, biogaz ; bien avant l’heure la case de l’amitié devient un centre expérimental des énergies renouvelables exemplaire, visité par des spécialistes du monde entier.

Inlassablement, le Père Verspieren tisse un réseau d’amis et de soutien qui lui permettent de déployer ses projets de développement à travers tout le Mali.

Des villages reprennent vie, les populations participent à l’effort et grâce au soutien des mécènes et de la famille de Bernard Verspieren, le projet traverse les années de cataclysme.

Au début des années 2000 le père est victime de problèmes de santé, il doit être soigné en France où ils passe de longs mois. Je l’accompagne à son retour au Mali. Il est accueilli par son fidèle ami Lamine Samaké avec qui ils construisirent ensemble la case de l’amitié et tous les villageois en liesse. Les maliens sont sa deuxième famille et sa case au bord du fleuve est son refuge.

Il disparaît en 2003, son passage de l’autre côté du fleuve comme il l’expliquait.

L’Association d’Entraide pour le développement Durable qu’il a créée en 1993 prend le relais du projet, avec l’aide indéfectible de sa famille.

En France, l’association des Amis du Père Bernard Verspieren se charge dans un premier temps d’organiser un nouvel encadrement du projet grâce à l’envoi de volontaires.

L’enjeu est de créer un moteur économique pour assurer brain enhancing drugs la pérennité du projet.

Aujourd’hui le projet est recentré sur l’agriculture, l’éducation, la santé, l’environnement et le tourisme solidaire. La population locale pilote le développement pour le rendre durable et équitable.

Mais la case de l’amitié doit aujourd’hui faire face à d’autres investissements.

La ferme expérimentale qu’elle était à ses débuts est devenue aujourd’hui un village de 500 habitants avec un école qui accueille 365 enfants et un dispensaire qui réalise plus de 2000 consultations et 100 accouchements par an.

Ces nouvelles dimensions et l’âge des installations exigent une maintenance importante.

L’électrification, l’approvisionnement en eau potable et la santé publique ne peuvent pas se passer de l’aide de partenaires, à l’image du futur Centre de santé communautaire soutenu par la Banque Mondiale et qui ouvrira ses portes en 2011. Près de 8000 personnes trouveront ici un accès aux soins et aux campagnes de vaccination.

Cependant début 2011 il reste à résoudre la fourniture de l’équipement intérieur et les outils d’analyse biologique.

jeudi 19 mai 2011